"Les défis sont une vraie chance d'apprendre et de grandir".

Women in AI & Robotics est un réseau mondial d'expertes et de professionnelles de l'intelligence artificielle et de la robotique. Lors du SICK Solution Hackathon, cinq jeunes femmes de cette association apportent leurs compétences et leur expertise pour résoudre les défis de la vie quotidienne et de l'industrie en utilisant du matériel et des logiciels de pointe. Elles font partie de plus de 100 participants de 16 pays qui n’auront que 48 heures pour développer des solutions IoT innovantes. Nous avons discuté avec Nathanya Queby Satriani (21 ans) et Mouna Albaccouch (30 ans) de leur motivation, de leur expérience dans l'informatique et de leur rôle dans l'association "Women in AI & Robotics".

Quelles sont vos attentes concernant le hackathon des solutions SICK - pour vous, mais aussi pour votre équipe ?

Queby : Dans mes études, on se concentre davantage sur la théorie et la partie codage d'un système. Lors du hackathon, j'espère acquérir une expérience plus concrète en travaillant avec des machines et du matériel réels. Je suis également impatiente de rencontrer enfin les membres de l'équipe "Women in AI & Robotics" en personne. Comme je vis actuellement en Autriche et que la plupart des membres de l'équipe se trouvent ailleurs, je ne les ai jamais rencontrées en personne. Mes coéquipières viennent d'horizons très différents, non seulement en termes de pays, mais aussi de connaissances. En tant qu'équipe, nous sommes impatients d'apprendre quelque chose de nouveau et de résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés ensemble.

Mouna : Pour moi, le SICK Solution Hackathon est une excellente occasion de créer des réseaux. Il y a beaucoup de gens du monde entier, mais aussi de grandes entreprises qui offrent leur soutien pendant l'événement, ce qui est une excellente occasion de connaître et d'utiliser les technologies disponibles sur le marché. Je souhaite mieux connaître les grands esprits de l'équipe "Women in AI & Robotics". Nous ferons de notre mieux pour ajouter une nouvelle réalisation à notre communauté. 

Le hackathon des solutions SICK consiste en grande partie à relever de nouveaux défis et à résoudre des problèmes. Comment faites-vous habituellement face à ces défis ?

Queby : Ma stratégie personnelle consiste à ne pas chercher à créer une grande solution à tous les problèmes en même temps, mais plutôt à commencer par des solutions plus petites en divisant la grande tâche en petites tâches. C'est ce qu'on appelle aussi la stratégie "diviser pour mieux régner". Au final, les solutions pour les petits morceaux peuvent être assemblées pour former une grande solution.

Mouna : J'aime les défis, c'est ainsi que nous apprenons et grandissons. Au cours de mon expérience professionnelle, j'ai été confrontée à de nombreux défis, qu'ils soient techniques ou sociaux. Je les ai toujours considérés comme une opportunité et non comme un problème. Cela permet d'éviter le stress et de se concentrer sur la solution.

Quels sont les aspects les plus fascinants pour vous dans ce domaine des technologies de l'information et pourquoi avez-vous choisi cette voie ?

Queby : Je trouve fascinant que nous puissions en apprendre davantage sur la société, car l'informatique et la technologie agissent comme un miroir qui reflète les problèmes sociaux. De cette façon, nous pouvons aussi découvrir ce qui nous manque et nous avons un aperçu de ce à quoi l'avenir pourrait ressembler. En fait, quand j'étais plus jeune, j'étais plus intéressée par les domaines de la philosophie et de la psychologie. Mais j'ai ensuite réalisé que j'avais besoin d'une base plus scientifique, ce qui m'a amené aux neurosciences et à l'intelligence artificielle.

Mouna : Je suis convaincue que l'ingénierie informatique est la plus adaptée pour moi. Les ingénieurs sont toujours ceux qui résolvent les problèmes et ajoutent des valeurs à la société. C'est là que la technologie peut avoir un impact.

Pourquoi avez-vous rejoint le groupe "Women in AI & Robotics" ?

Queby : J'ai rejoint un événement appelé "hackathon de l'artificiellement correct" qui a été créé en collaboration avec "Women in AI & Robotics". C'est ainsi que j'ai fait leur connaissance et que j'ai rejoint l'organisation. Après quelques mois, je suis devenue l'un des principaux membres de l'équipe. Dans ce domaine, il était d'abord très difficile pour moi de rencontrer d'autres femmes de mon âge. En rejoignant le groupe, j'ai fait la connaissance de nombreuses femmes expertes dans ce domaine.

Mouna : Tout d'abord, il s'agit d'être dans une communauté qui partage les mêmes idées. En effet, il est important pour moi d'avoir des objectifs et des principes sociaux et de les défendre. La communauté regroupe de grandes dames du monde entier. Elles partagent leur expérience et apportent leur aide en fonction de leur expertise. Deuxièmement, j'ai remarqué qu'il y a des femmes dans le monde qui souffrent d'inégalités salariales, même à poste égal et tâches assignées. Je pense donc que le fait d'avoir une communauté de femmes travaillant à la promotion de la présence des femmes dans les technologies peut contribuer à réduire ce type de problèmes.

Merci beaucoup pour votre temps et l'interview ! Nous sommes impatients de vous voir au hackathon des solutions SICK !

Women in AI & Robotics est une association mondiale à but non lucratif dont le siège est à Munich, en Allemagne, qui se consacre à la promotion des femmes dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la robotique. L'organisation est un partenaire de la coalition d'action d'ONU Femmes qui s'engage à réduire l'écart entre les sexes dans le domaine de l'IA et de la robotique en augmentant la représentation et la participation des femmes par le biais du mentorat, de l'éducation, des hackathons et des programmes d'accélération des startups. Women in AI & Robotics envisage une collaboration transnationale qui permet aux femmes d'établir des réseaux avec des scientifiques, des chercheurs, des leaders de l'industrie et des modèles dans le monde entier. Women in AI & Robotics connaît une croissance rapide avec plus de 800 membres et des chapitres à Stuttgart, Berlin, Munich, Brême, Toronto, Ottawa et Waterloo.

Nathanya Queby Satriani a 21 ans et étudie actuellement l'intelligence artificielle à l'université Johannes Kepler située à Linz, en Autriche. À l'origine, Queby est originaire de Jakarta, en Indonésie. Sa famille a déménagé en Autriche il y a quelques années. Au sein de "Women in AI & Robotics", elle fait partie d'un groupe de jeunes récemment créé pour promouvoir l'intelligence artificielle et la robotique auprès des adolescents et des jeunes professionnels, par exemple en coordonnant des hackathons ou en proposant des ateliers techniques.

Mouna Albaccouch a 30 ans et a obtenu son diplôme d'ingénieur en informatique à l'École nationale d'informatique de Tunisie (ENSI) en 2015. Après plus de cinq ans d'expérience en tant qu'ingénieur en logiciel embarqué et ingénieur en développement logiciel, Mouna est retournée à l'université afin d'obtenir son master en "Systèmes robotiques mobiles et autonomes" à l’Institut de Technologie de Grenoble - ENSE3, en France.

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