Zone Atex : Les clés pour comprendre et bien choisir ses équipements

3 nov. 2016

La réglementation ATEX (de ATmospheres EXplosives) est issue de deux directives européennes :

  • 2014/34/UE ou ATEX 95 pour les équipements destinés à être utilisés en zones ATEX
  • 1999/92/CE ou ATEX 137 pour la sécurité des travailleurs

Elle s'applique en France en vertu du respect des exigences du Code du travail.

La réglementation dite ATEX demande à tous les chefs d'établissement de maîtriser les risques relatifs à l'explosion de ces atmosphères au même titre que tous les autres risques professionnels. Pour cela, une évaluation du risque d'explosion dans l'entreprise est donc nécessaire pour permettre d'identifier tous les lieux où peuvent se former des atmosphères explosives : il s'agit du DRPCE (Document relatif à la protection contre les explosions).

Le domaine d’explosivité est situé entre les Limites Inférieures et Supérieures d’Explosivité (LIE & LSE) d’un mélange. Ces limites sont définies par rapport aux proportions d’air et de substances combustibles d’un mélange, elle varie en fonction des combustibles. Conformément à la directive 1999/92/CE et à l'article R.4227-50 du Code du travail, les emplacements ATEX doivent être subdivisés en zones : 0, 1 ou 2 pour les gaz, 20, 21 ou 22 pour les poussières. Les zones ATEX sont classées dans des groupes définis selon le type de zone ATEX ainsi que la probabilité de présence d’atmosphère ATEX.

 

 

Définitions de zones ATEX selon la réglementation

Nota : Les couches, dépôts et tas de poussières combustibles doivent également être traités comme source susceptible de former une atmosphère explosive.
Nota : Les couches, dépôts et tas de poussières combustibles doivent également être traités comme source susceptible de former une atmosphère explosive.

Exemples de localisation des zones Gaz/Vapeurs et Poussières

 

  • Zones 0 : évents permanents, soupapes, intérieur de citernes, intérieur de pompes pour les gaz, mais aussi intérieur de réacteur, silos.

 

  • Zones 1 : proximité immédiate de la Zone 0, évents, vannes de prises d’échantillons ou de purge, ouvertures de remplissage et de vidange, points bas des installations (fosses de rétention, caniveaux), soupapes ou trémie...
 
  • Zone 2 : emplacements entourant les zones 0 et 1, zones à proximité immédiate des brides, des connexions, des vannes et raccords de tuyauterie, des tubes de niveau en verre, des appareils en matériaux fragiles…
 
  • Zone 20 : évents permanents, soupapes, intérieur de citernes, intérieur de pompes pour les gaz, mais aussi intérieur de réacteur, silos.

 

  • Zone 21 : emplacements à proximité immédiate des points de remplissage ou de vidange de poudre, des emplacements dans lesquels des couches de poussières apparaissent et sont susceptibles, en fonctionnement normal, de conduire à la formation d’un nuage de poussières combustibles en mélange avec l’air de concentration suffisante.
 
  • Zone 22: emplacements au voisinage d’appareils, systèmes de protection et composants contenant de la poussière, à partir desquels de la poussière peut s’échapper en cas de fuite et former des dépôts de poussières (par exemple les ateliers de broyage dans lesquels la poussière peut s’échapper des broyeurs et ensuite se déposer notamment sur les éléments de charpente).

 

Choix de l'équipement : respecter le marquage ATEX

 

Tous les matériels, électriques et non-électriques, présents dans les zones à risques d’explosion, ainsi que les systèmes de protection, doivent être conformes aux prescriptions techniques liées aux types de zone. Trois catégories sont ainsi définies, correspondant aux niveaux de sécurité exigés pour les matériels. Un marquage spécifique permet d’identifier ces matériels et leurs caractéristiques. C'est par ailleurs une obligation pour les constructeurs que d'apposer ce marquage CE qui certifie la conformité du matériel. 
 
G : gaz/vapeurs - D : poussières
G : gaz/vapeurs - D : poussières
Exemple de marquage ATEX
Exemple de marquage ATEX

Choix de l'équipement : respecter le marquage normatif

 
Le marquage réglementaire ATEX doit généralement être complété par un marquage normatif, permettant de vérifier la comptabilité du matériel avec les caractéristiques physicochimiques des constituants de l’atmosphère explosive.
 
Plusieurs critères sont à prendre en compte pour vérifier l’adéquation du matériel aux produits :

 

  • le(s) mode(s) de protection(s) utilisés pour garantir le niveau de sécurité du matériel. Il existe différents modes adaptés, selon les cas, aux gaz/vapeurs, aux poussières, aux matériels électriques ou non électriques,

 

  • les familles de gaz/vapeurs et de poussières,

 

  • les gaz/vapeurs sont classés notamment en fonction de leur sensibilité à l’inflammation en trois familles, II C étant la famille la plus dangereuse,
 
  • les poussières sont classées, notamment en fonction de leur état de division (taille de particules) et de leur conductivité, en trois familles,
  • la température de surface du matériel, à comparer avec les températures d’auto-inflammation des produits. Pour les poussières, la température maximale pouvant être atteinte est directement indiquée. Pour les gaz/vapeurs, elle est indiquée via un code numérique.
  • l’indice de protection (étanchéité aux poussières et aux liquides), indiqué par les lettres « IP » suivies de deux chiffres, le premier concernant l’étanchéité aux poussières et le second celle aux liquides. Plus le chiffre est grand, plus l’étanchéité est importante.
 
Exemple de marquage normatif pour du matériel ATEX situé en zone poussières
Exemple de marquage normatif pour du matériel ATEX situé en zone poussières
Exemple de marquage normatif pour du matériel ATEX situé en zone gaz/vapeurs
Exemple de marquage normatif pour du matériel ATEX situé en zone gaz/vapeurs
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